jeudi 26 février 2015

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Blade Runner - Philip K.Dick

Genre : Science-Fiction


Ecrit en 1966, ce roman fut publié en France, pour la première fois, en 1976.
Récemment j'ai revu, avec mon fils de 14 ans, la magnifique adaptation cinématographique réalisé par Ridley Scott en 1982. Visuellement, c'est très beau. Quel émerveillement !
Je suis content de transmettre une certaine culture cinématographique à mes enfants



Cela m'a donné envie de lire le roman écrit par Philip K.Dick. 

Ne connaissant pas l'auteur et ayant vu le film, je m'attendais à un livre détaillé avec de nombreuses descriptions d'un San Francisco de 1992. Mais ce n'est pas le cas. 
Alors que Ridley Scott a créé un cadre visuel très beau, Philipp K.Dick centre beaucoup l'histoire sur le chasseur de primes Rick Deckard. Ce dernier  s'interroge beaucoup sur les différences entre l'homme et des androïdes très sophistiqués. Il couche même avec une androide, une Nexus-6.
Le rythme du livre est plus rapide, plus léger. Il n'y a pas beaucoup de descriptions de décors. Philip K.Dick offre une réflexion plus importante sur notre humanité.
Personnellement, j'ai eu plus de mal à plonger dans le roman. L'émerveillement est moins important que dans le film. De plus, il faut aimer réfléchir sur la nature humaine. Parfois, j'aime bien mais parfois, je préfère lire de la Science-Fiction pour me détendre.

Le film et le livre sont différents mais complémentaires. Tous les deux font de "Blade Runner" un chef d'oeuvre de la Science-Fiction.

mercredi 14 janvier 2015

Silo Origines - Hugh Howey

Genre; Science-Fiction
Année de Publication en France : 2014


"Silo" avait été une belle découverte. J'avais beaucoup aimé cet univers post-apocalyptique créé par Hugh Howey. C'est avec beaucoup de curiosité que j'ai entamé la lecture de ce second roman "Silo Origines".

J'ai apprécié retrouver l'ambiance des silos, de cet escalier central avec ses paliers, ses étages, la cafétéria au premier étage avec l'écran sur l'extérieur. C'est prenant et addictif. Curieusement, j'ai moins aimé la première partie du roman qui traite de la construction des silos. Pour moi, l'auteur est plus à l'aise pour décrire une organisation ou des tranches de vie dans un univers clos.

L'univers créé par Hugh Howey est très intéressant. Il devient plus riche, plus complexe dans "Silos Origines". Le personnage de "Donald" se pose de nombreuses questions sur le bien fondé de cette "folie post-apocalyptique". Il nous fait réfléchir sur notre propre civilisation, le progrès technique, la responsabilité de nos hommes politiques, notre devenir.

Cependant, pour moi, Hugh Howey en fait un peu trop dans le mystère, le suspens.
Comme dans son premier roman, l'auteur se sert de personnages pour nous révéler certains faits et certaines vérités. Dans "Silo Origines", il se sert de "Donald" qui découvre petit à petit la vérité sur les causes de la construction des silos, de cet univers, Mais c'est un peu frustrant : Hugh Howey ne nous dévoile pas la vérité directement, mais de temps en temps, au compte goutte.
De plus, même si le livre est bien structuré en 3 parties, les chapitres successifs ne concernent pas forcément la même époque et les mêmes personnages. Il y a des allées et venues dans le temps qui sont peut-être nécessaires mais perturbent la compréhension de  l'histoire.
Est ce que l'auteur aurait pu structurer son récit d'une manière plus simple ?

Le troisième tome "Silo Générations" qui clôt cette trilogie, peut être passionnant. Cependant, pour moi, l'auteur doit rester simple et ne pas en faire trop dans le mystère et le suspens.

Ne lisez pas la suite si vous n'avez pas lu "Silo Origines".

Dans ce roman, je ne m'y attendais pas et j'ai adoré retrouvé le personnage de Solo, connaître son histoire. C'est quelqu'un d'attachant. J'apprécie beaucoup quand l'auteur développe, dans l'univers des Silos, des personnages confrontés à des situations difficiles. Dans ce roman, il y a Donald, Mission et Solo.

Dans le troisième tome,nous allons retrouver Juliette, Lucas Kyle, Donald et peut-être Solo.


dimanche 4 janvier 2015

La Trilogie de l'espace - Arthur C.Clarke

Genre : Science-Fiction


La Trilogie de l'espace regroupe 3 romans d'Arthur C. Clarke. Dans l'ordre :
  • Les Iles de l'espace (1952)
  • Les Sables de Mars (1951)
  • Lumière cendrée (1955)
"Les Iles de l'espace" raconte l'histoire d'un adolescent qui, en gagnant un concours, a le droit de passer plusieurs jours à bord d' une station spatiale.

"Les Sables de Mars" décrit le voyage d'un vaisseau "Ares" qui se rend sur Mars, ainsi que l'organisation d'une petite ville sur la planète.

"Lumière Cendrée" raconte le début d'une guerre entre d'un coté, la Terre et la Lune et de l'autre coté la Fédération, constituée des autres colonies spatiales dans le système solaire.

Notes sur l'auteur :

Arthur C.Clarke, né en 1917, mort en 2008, est un écrivain de Science-Fiction Britannique et un inventeur.
Pendant la seconde guerre mondiale, il participe à l'élaboration du radar au sein de la Royal Air Force. En 1945, il développe, dans un magazine, le concept de satellite géostationnaire largement mis en œuvre, de nos jours, pour les satellites de télécommunications.
A partir de 1951, il se consacre à l'écriture. Son plus grand succès est 2001, l'Odyssée de l'Espace que Stanley Kubrick va transformer en film.

Mon avis :

Lorsque Arthur C.Clarke écrit les 3 romans au début des années 1950, la conquête spatiale n'a pas encore commencé. C'est tout à son honneur d'avoir essayer d'écrire des scénarios futurs possibles, dont certains se sont réalisés depuis. Notamment, dans le premier roman, "Les Îles de l'Espace", il est beaucoup question d'apesanteur et de vie à bord d'une station spatiale.
Le lecteur des années 50, en lisant ces romans, devait avoir la tête dans les étoiles. Arthur C.Clarke et d'autres auteurs de cette période ont préparé le peuple Américain et d'autres à la colonisation spatiale, au franchissement de nouvelles frontières.
Chapeau !
60 ans plus tard, ces romans présentent toujours un intérêt : j'ai lu ces romans avec grand plaisir et j'ai voyagé,dans l'espace, avec les différents personnages.
Il n'y a pas de mystères, d'intrigues, de gros développement des personnages. Ce ne sont pas des chefs-d’œuvres, mais l'intérêt est de découvrir des scénarios spatiales qui se sont réalisés ou pourraient l'être dans un futur pas trop loin. De plus, ce n'est pas trop technique.

Arthur C.Clarke est considéré comme un auteur de Hard Science, c'est à dire que ses écrits se basent sur des hypothèses (scientifiques, sociales) crédibles. Il aurait inspiré Stephen Baxter.

La couverture a été dessinée par Manchu. Une nouvelle fois, elle est magnifique.

vendredi 2 janvier 2015

L'oreille interne - Robert Siverberg

Genre : Science-Fiction
Publication Française : 1975
Prix Nebula du meilleur roman en 1972
Prix Hugo du meilleur roman en 1973.


David Selig, juif New-Yorkais possède un don hors du commun : il peut capter les pensées des personnes qu'il croise. Le bonheur ? Non, au contraire , il se considère comme un raté. Il se considère à part des autres êtres humains. Cependant, son don, qui définit sa personnalité, est en train de le quitter.
David Selig raconte son existence, plein de doutes et de spleen, dans le New-York des années 50, 60 et 70.

Ce roman est complètement différent de ce que j'ai déjà lu de Robert Silverberg : le nez de Cléopatre, le château de Lord Valentin, Chroniques de Majipoor
L'imaginaire se base sur de la télépathie : un homme peut lire dans les pensées des autres. J'ai été moins sensible à ce thème.
De plus, l'auteur situe ce don, presque à notre époque actuelle et il n'en profite pas pour créer des situations, des faits qui nous troubleraient, nous étonneraient : faire fortune, conquérir des femmes,.... Au contraire, il s'intéresse plus aux états d’âmes de David Selig qui n'accepte pas, vraiment, son don. 
Pour ces raisons, pour moi,  ce livre est moins dépaysant que ce que je connais de Robert Silverberg. Il est plus psychologique, plus intimiste.

L'écriture de l'auteur est différente, plus troublante, moins linéaire. Parfois, ce sont des monologues. 
" Je suis là penché sur la cuvette, pissant patiemment mon pouvoir. Évidemment, je ressens un peu de chagrin pour ce qui se produit. Je ressens des regrets, je ressens-pourquoi tourner autour du pot-de la colère et de la frustration et du désespoir, mais, aussi, curieusement, de la honte. Mes joues sont en feu, mes yeux n'acceptent pas de rencontrer d'autres yeux, j'ai tellement honte  que je ne puis faire face à mes mortels semblables, comme si quelque chose de précieux m'avait été confié et que je n'avais pas réussi à le garder."
J'ai moins apprécié également.

Pour ces deux raisons, thème choisi et style d'écriture, j'ai moins aimé ce roman d'un auteur, que j'apprécie, pourtant, énormément. Cependant, les deux mêmes raisons font aussi la force de ce roman.
C'est un livre qui se mérite: le lecteur doit aimer les romans plus intimistes, plus psychologiques, avoir un bon niveau de culture, et aussi ne pas lire ce roman que pour se changer les idées. Peut-être qu'au moment ou je l'ai lu, je n'avais pas le bon état d'esprit pour le lire.

lundi 13 octobre 2014

Silo - Hugh Howey

Genre : Science-Fiction 


Résumé : Dans un futur postapocalyptique indéterminé, une communauté d’hommes et de femmes a organisé sa survie dans un silo souterrain géant. Le monde extérieur est devenu hostile : personne ne sait rien, sinon que l’atmosphère y est désormais irrespirable. Certains individus, soi-disant "anormaux", sont expulsés hors du bunker.
Cependant, certains doutent de plus en plus des règles du Silo jusqu'à les remettre en cause.

Notes sur l'auteur : Hugh Howey, né le 23 juin 1975 à Monroe en Caroline du Nord, est un écrivain américain. Il a travaillé, pendant 8 ans, en tant que capitaine de yacht avant d'entamer sa carrière d'écrivain. 
L'auteur écrit la première nouvelle du livre en 2011 et la met en ligne. Devant le nombre de messages de lecteurs lui réclamant une suite, il imagine quatre nouveaux épisodes, donnant naissance à Silo.

Mon avis : Lorsque j'ai commencé à lire ce roman, je savais que les droits de  ce livre avaient été rachetés par par la 20th Century Fox et Scott Free (la maison de production de Ridley Scott) pour une éventuelle adaptation cinématographique.
Au fur et à mesure de ma lecture, j'ai réalisé que ce livre peut faire un excellent film. Il y a de la "matière" pour que Ridley Scott, spécialiste des ambiances sombres et glauques, réalise un très bon film.
En effet, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère du Bunker, fermé, oppressant, à huis clos ou la vie s'organise autour d'un escalier central. En opposition, le monde extérieur est triste, gris sans soleil, toxique.
Souvent, dans ces situations extrêmes, des personnages attachants vont se révéler. J'ai trouvé le début du livre plus intimiste avec le Shérif Holston, le maire Jahns et le Shérif adjoint Marnes. Puis, l'auteur accélère le rythme de son livre avec Juliette, qui se pose de nombreuses questions. Dans la seconde partie du livre, il y a des scènes d'actions et beaucoup de tension.
Le roman se lit très agréablement : les chapitres ne sont pas très longs et Hugh Howey a une écriture précise, mais sans longueurs, sans excès.
A un moment, Juliette entrevoit les origines du Silo, qui n'étaient pas connues.
En effet, l'auteur considère que les habitants du Silo ne connaissent plus les origines de cette vie en communauté dans un bunker. Cela m'étonne car il y a toujours une mémoire collective, même orale, surtout pour un fait important. Mais Hugh Howey a écrit un second roman : "Silo, Origines" pour nous éclairer. Je vais, certainement, le lire.

Ce livre est une très belle découverte. Curieusement, lorsque je le lisais, j'imaginais regarder un très bon film de Ridley Scott avec ambiance de fin de monde, désespérée.

lundi 4 août 2014

Peintures de Philippe Kalvez

Hier, dans un café, j'ai découvert des peintures de Philippe Kalvez . Il s'agit d'un peintre dont l'atelier est à Cancale. J'aime beaucoup ces peintures. En voici quelques-unes :










vendredi 27 juin 2014

La chute d'Hypérion - Dan Simmons

Genre : Science-Fiction
Date de parution en France : 1992


Ce roman est la suite d'Hypérion, publié en 1989. Il relate les aventures de sept pèlerins, sur la planète Hypérion, près des Tombeaux du temps.

J'avais bien accroché à Hypérion. Les histoires personnelles des pèlerins m'intéressaient, notamment celles du père Hoyt, de Sol Weintraub et du consul. En même temps, le lecteur découvrait différentes planètes liées à l'Hégémonie.
En fait, dans Hypérion, Dan Simmons plante le décor.

Dans la chute d'Hypérion, l'auteur nous dévoile les secrets d'Hypérion. C'est le dénouement. Mais j'ai moins apprécié, moins adhéré. J'ai forcé ma lecture pour arriver à la fin.
C'est complexe, trop pour moi. Je n'ai pas tout compris.

Je trouve dommage que l'auteur ait introduit la notion de voyage dans le temps pour les tombeaux du temps.
Pour moi, dans un bon Space Opéra, qui se veut crédible, il ne faut pas introduire cette notion de voyage dans le temps, qui ne sera jamais possible.

Dan Simmons, dans ce livre, passe très rapidement, d'un personnage à un autre. Je me suis moins attaché aux pèlerins. J'ai eu le sentiment d'être une balle de Ping-Pong entre différents personnages.

Après, il y a beaucoup de notions "informatiques" ; l'infosphère, la mégasphère, des intelligences artificielles, des cybrides, le Retz. C'est personnel, mais j'aurais souhaité que le dénouement de l'histoire soit moins lié à ces techniques.
En même temps, cela nous fait réfléchir sur l'importance de plus en plus grande que l’électronique, l'informatique prennent dans notre société.

Dans ce roman, je n'ai pas été très sensible à la poésie de John Keats. 

Le cycle d'Hypérion est considéré comme un classique de la Science-Fiction. Les avis d'autres blogueurs sont positifs. Mais, dans la chute d'Hypérion, j'ai moins apprécié le dénouement de l'histoire. J'aurais souhaité qu'il prenne une autre direction.